The Afterlife : Ortus / Quietus / Post finem.

Voici un petit aperçu du triptyque réalisé pour l’exposition collective Grenoble Underground.
Deux photographies et ma première tentative de broderie… parce que j’avais envie d’explorer des choses nouvelles pour moi, et que c’était l’occasion rêvée !

Chacun·e y verra ce qui lui plaît, ce qui lui parle. Voilà néanmoins, pour celles et ceux que cela intéresse, quelques mots pour éclairer un peu ces créations.

Ortus : l'origine // Quietus : le silence final // Post finem : et après ?


The Afterlife : Ortus / Quietus / Post finem.

Mon travail sur cette série s’inspire dans son aspect esthétique de la gravure sur cuivre que je pratique épisodiquement.
La tarlatane, ce tissu au maillage lâche, utilisée ici comme fond photographique, puis brodée au fil métallisé, m’a ainsi précédemment servi à essuyer différentes plaques de cuivre et se trouve donc noircie par l’encre charbonneuse utilisée pour la taille douce.

Si cette série sous forme de trinité (ortus : l’origine, quietus : le silence final, post finem : l’hypothétique après) peut sembler empreinte d’une certaine foi, aucune croyance religieuse n’est cependant à la base de son inspiration qu’il faut plutôt chercher du côté de la musique, et d’un intérêt certain pour les animaux non-humains en général, et les oiseaux en particulier.

Ces derniers se sont naturellement glissés dans mon panthéon personnel depuis de nombreuses années sans que j’y prête attention, s’imposant discrètement comme des figures récurrentes, des « animaux-ombres » toujours sur mes traces.

Dans le cadre de l’exposition Grenoble Underground, j’ai choisi de présenter des tirages en piézographie charbon. Cette technique d’impression utilise des encres contenant des pigments de charbon, très stables dans le temps, qui donnent une belle profondeur aux noirs mats, comme j’aime la retrouver dans les gravures.

Concernant la broderie, le travail en noir sur noir, s’il fait bien-sûr écho à mon pseudonyme instagram (Noir Total), est avant tout un moyen d’inviter le spectateur à se montrer curieux et à s’approcher pour découvrir ce qui, de loin, se devine seulement.
Nous sommes constamment abreuvé·e·s d’images criardes, agressives, ou spectaculaires, faites pour attirer immédiatement l’attention ; il me semble pourtant essentiel de prendre son temps pour éviter de rester en surface et de porter des jugements hâtifs sans avoir saisi le propos.

 
Pour compléter ce triptyque, quelques photogravures réalisées sur des plaques de cuivres essuyées avec la tarlatane utilisée ici sont également disponibles à la galerie pendant l’exposition.
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Et comme je ne peux décidément pas me passer de musique, voilà la playlist que j’ai choisie pour accompagner ma proposition visuelle.

Je vous mets deux lecteurs, deezer et spotify ; j’espère que cela facilitera l’écoute pour le plus grand nombre.
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